méditation éveil tantrique

Méditation guidée du 17/10/2017 –Jan Janssen – l’éveil tantrique

 

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Je vous propose d’utiliser le silence pour entrer plus encore dans le corps. Il ne s’agit pas simplement d’être présent dans le corps, mais de profiter plus profondément de tous les bienfaits du silence. Le silence est beaucoup plus qu’une absence de bruit, une absence d’agitation. Le silence est une force, une force profonde. C’est la force la plus puissante. Les forces les plus puissantes dans le monde ne font pas de bruit. La force de gravité ne fait pas de bruit, et permet de conserver de gigantesques planètes dans un ordre cosmique. La force vitale ne fait pas de bruit, et anime des millions de plantes, insectes, animaux, êtres humains. La force vitale, cette puissance silencieuse sans laquelle tout serait mort, nous maintient en vie tous les jours, sans faire aucun bruit, elle est juste là. C’est cette puissance que je vous invite à accueillir plus encore dans le corps.

 

Silence dans les orteils, dans les pieds, dans les chevilles, dans les jambes, dans les genoux, dans les jambes, dans les fesses, dans le plancher pelvien, dans le bassin, dans les organes, dans le ventre, dans la colonne vertébrale, dans le diaphragme, dans les poumons, dans l’estomac, dans le pancréas, dans le foie, dans les reins, dans les poumons, dans le cœur, dans les côtes, le dos, les omoplates, dans les épaules, les bras, les coudes, les avant-bras, les mains, les poignets, les doigts, dans les clavicules, dans la nuque et la gorge, dans la tête, le cerveau, les oreilles, les yeux, le nez, la bouche, les dents, la langue, le visage, dans toute la peau, dans les os, la chair.

 

Silence dans le mental. Plus il y a du silence dans le mental, plus il y a conscience et espace, plus il y a perception claire. Quand le mental est rempli par les pensées qui l’agitent, les désirs, les émotions, sa vision reste confinée à cette agitation, le mental ne peut pas voir au-delà de cette agitation. L’agitation occupe l’espace et trouble les perceptions. Plus l’agitation se calme, plus l’horizon mental s’éclaircit et notre conscience commence à voir plus loin, plus profondément, plus clairement, plus lucidement. Et lorsque nous portons notre regard vers l’extérieur, avec ce mental allégé de toute agitation, nos sens alors se purifient ; toutes les sensations sont rendues perceptibles avec plus de précision et de clarté. Et lorsque nous tournons ce même regard vers l’intérieur, nous observons qu’il y a plus de clarté à l’intérieur de nous. Nous pouvons poser un regard plus subtil sur notre intériorité.

 

Au départ, cette intériorité peut ressembler à une sorte de vide, une absence. Ce qui provoque une peur pour la plupart des gens, car ils associent ce vide à la non-existence. Lorsque nous portons l’attention vers l’intérieur, et que nous découvrons que cette intériorité n’est pas animée par une agitation ou une sensation très forte, une idée très intéressante ou une émotion très grave, si nous observons un grand calme, cela peut ressembler à un vide, au début. Et certaines personnes doivent affranchir une peur : si je regarde dans ce vide, et que je n’y vois rien, est-ce que ça veut dire que je ne suis rien ?

 

Je vous invite à vous donner la permission d’être vide à l’intérieur, et de découvrir ce vide plus profondément. Laissez votre regard s’habituer à la subtilité et au calme. Là, observez dans ce vide, il y a quelque chose. Il y a une présence. Il y a une conscience. Je vous invite à explorer cette conscience à l’intérieur, dans ce vide. Quelle est ma nature la plus profonde, à l’intérieur? Qu’est-ce que cette nature véritable ? Qui est-ce ? Comment est-ce ? Il y a quelque chose dans ce vide, et ce quelque chose est vivant. Ce quelque chose est vivant, chaque instant présent. Cette chose vivante, c’est une qualité de lumière, de conscience et de lucidité. Cette présence est au-delà de la perception : elle n’a ni formes, ni odeurs, ni couleurs. Cette présence, cette chose vivante intérieure, est aussi créative. A chaque instant présent, à chaque moment, cette conscience crée une expérience de la réalité. Dans chaque instant présent, quelque chose se « réalise », il y a une « réalité » qui se passe là, dans la conscience. Tentez de pénétrer la réalité avec votre conscience, votre lucidité : l’expérience de la réalité se passe à l’intérieur, et nulle part ailleurs.

 

Cette conscience intérieure est aussi totalement libre. Cette conscience est profondément indestructible et incorruptible. Si nous faisons totalement « Un » avec cette nature intérieure, nous observons et ressentons que rien ne peut atteindre cette réalité profonde. Elle est indestructible. Mais dés que nous nous éloignons de ce centre, nous commençons à créer des formes, puis ensuite des expériences. Ces expériences sont encore profondes, mais déjà plus superficielles que notre nature authentique, qui est conscience pure, force créatrice pure, indestructible, incorruptible, immuable et absolument libre.

 

Cette conscience pure a une liberté totale de créer, elle peut créer n’importe quoi. La création commence avec des idées, des images. Dans la conscience totalement pure, il n’y pas d’images, pas de formes, il y a uniquement la conscience pure. Et un peu plus à la surface, lorsque nous collons une image sur cette conscience pure, l’image est projetée comme l’idée que nous nous faisons de la réalité. C’est comme un film. La lumière du projecteur, c’est la lumière pure. Si on place une image derrière cette lumière, le projecteur va projeter cette image sur le mur. Et cette projection, c’est la création d’une expérience de notre réalité, une idée de notre réalité. Nous sommes ici dans une manifestation de la conscience. La conscience pure peut créer n’importe quoi. On place une image, une intention, une croyance sur la conscience pure, et la conscience pure, fidèlement, éclaire, donne de la lumière et de la force créatrice à cette image : on crée ainsi une réalité, notre propre réalité. La plupart du temps, nous sommes identifiés à la projection sur le mur, nous sommes identifiés à la croyance que cette projection constitue la réalité absolue, et nous agissons comme si les caractères du film étaient les vrais personnages. Alors qu’il s’agit d’une série de rayons de lumière de plusieurs couleurs qui prennent forme, qui créent une image, et cette succession d’images crée une histoire à laquelle nous nous identifions. Cette histoire n’est pas une réalité absolue. Plus nous sommes dans la lucidité et la lumière intérieure, plus nous prenons conscience que les personnages sur l’écran ne forment qu’un film, et que ce film n’est pas notre réalité absolue. Mais lorsque nous sommes vraiment emportés par un film, par ses personnages, sa musique, son suspens, à ce moment-là, consciemment ou non, quelque chose nous pousse à croire que ces projections constituent la réalité. A ce moment-là, nous sommes identifiés au film et nous oublions qu’il ne s’agit que d’un film, c’est-à-dire une projection d’images, de croyances, de définitions. Mais le film reste une création du scénariste, soutenu par la lumière de lucidité, la lumière créatrice. Plus on parvient à se désidentifier du film sur l’écran et des images, plus on se libère de ces projections de la réalité. On devient libre de changer de film, de modifier la réalité que nous souhaitons expérimenter. On gagne en maîtrise sur sa vie. Il y a déjà plus de liberté dans cette maîtrise, mais on reste quand même dans des jeux de films, des jeux de cinéma.

 

On peut aussi se détacher de tous les films, de toutes les images, de toutes les croyances, de toutes les histoires, pour se poser dans la réalité absolue, la lumière, la conscience pure. A ce moment-là, on peut décider de créer un film si on en a envie, mais on peut aussi décider de ne rien créer du tout et de rester dans la conscience pure. Rester dans la conscience pure de notre être.

 

Notre conscience pure est également divine dans sa nature. Notre lumière intérieure est une partition de la lumière universelle, une étincelle divine. Une étincelle qui est complète et parfaite en soi. Qui est beauté absolue, vérité absolue, bonté absolue. On peut l’appeler aussi notre « Soi supérieur ». Cette étincelle constitue plus qu’une connexion directe à la source, elle est la source elle-même. Je vous invite à laisser cette lumière intérieure rayonner. Rayonner ne demande pas d’effort, car cette nature intérieure est lumière. Laisser cette lumière rayonner, correspond donc simplement à être soi-même. Je suis moi. Rien n’est plus naturel que d’être soi-même. Tout le reste est artificiel. Lorsqu’on lâche tous les efforts artificiels, il reste notre authenticité, notre nature pure, qui est lumière. On la laisse rayonner. Je suis qui je suis. Au plus je suis moi-même, au plus je rayonne car c’est ma nature d’être lumière.

 

Nous laissons notre lumière toucher les autres lumières autour de nous. Et nous nous laissons être touchés par les lumières autour de nous. A l’origine, les lumières qui nous entourent ne sont pas séparées les unes des autres, elles ne sont pas séparées de la nôtre. Nous sommes tous « Un », et chacun est l’expression unique et individualisée de la même source de lumière. Nous rayonnons tous ensemble, et nous renforçons ce rayonnement en formant tous ensemble une lumière.

 

Nous rayonnons en groupe, nous rayonnons dans la salle, nous rayonnons dans ce territoire. Nous laissons nos rayons de lumière aller plus loin pour illuminer toute la ville de Bruxelles, toute la Belgique, toute l’Europe, puis le monde Entier. Je suis une lumière dans le monde, parmi plus de sept milliards d’autres lumières autour de moi. Et nous rayonnons ensemble pour illuminer la terre. Et nous rayonnons plus loin encore, dans tout notre système solaire, dans tout notre univers local, dans notre galaxie. Et nous rayonnons encore plus loin, pour atteindre d’autres galaxies. Et nous pouvons aller jusqu’à l’infini.

 

Et puis nous laissons cette lumière s’unifier avec la lumière universelle, la source, la grande source, la source de tout. Le père-source, la mère-source, Dieu de toute existence. Je suis à toi mon Dieu, je suis pour toi, je suis issu de toi. Et la source universelle renforce notre lumière individualisée. Nous revenons illuminer notre univers, notre système solaire, notre planète, notre continent, notre pays, notre région, notre entourage, et nous rayonnons plus encore, renforcés par la source universelle.

 

Symboliquement, on peut placer ce « Soi supérieur » au-dessus de notre tête, comme une lumière, une présence qui nous guide. Et on peut aligner notre axe central avec cette lumière au-dessus de notre tête. Cette verticalité est juste une image, une convention. En réalité, la lumière est au-delà de toute forme d’espace, elle se trouve partout. Mais symboliquement, beaucoup de traditions visualisent le « Soi supérieur » au-dessus de la tête, comme si la sagesse venait d’au-dessus.

 

Nous laissons cette lumière descendre dans l’axe central. Nous laissons la lumière descendre dans le sommet du crâne. Et à travers l’axe central, la lumière descend jusqu’à l’âme. On laisse l’âme se nourrir de l’amour universel qui est sagesse, connaissance, inspiration, génie, amour, guidance. L’âme se nourrit de tout ce qu’elle est capable de recevoir. Du côté de la source, le don est infini, il n’y a pas de limites. Parfois, notre âme met quelques barrières ou quelques limites. Et on peut laisser l’âme profiter de ce moment, on la laisse se nourrir directement à la source de lumière : l’amour universel, la substance divine. On laisse l’âme se nourrir, et cette descente de lumière peut continuer, à la fois pendant l’exercice, mais aussi après l’exercice, quand on rentre chez soi, quand on dort, toute la nuit. Puis cette descente de lumière peut aller plus loin encore : pendant que l’âme se nourrit, on laisse la lumière descendre dans l’axe central, fortifier l’axe central jusqu’au ventre. Cette descente fortifie notre individualité, mais cette notion d’individualité ne veut pas dire que nous soyons séparés de la source, au contraire. Chacun est une individualité dans la conscience de sa totale dépendance à la source, à la même source. Toi, moi et tous les autres, nous sommes tous une expression individuelle et unique de la même source. En ce sens, nous sommes tous des frères et des sœurs. Nous recevons tous l’amour de la même source. Notre père-mère divin, qui nous aime, individuellement, ensemble et globalement. Leur amour est infini, sans limite. Et cet amour divin nous renforce, à travers l’axe central, dans le ventre, dans le « Dan Tien », dans notre individualité. L’expression « transcender l’ego » ne veut pas dire détruire son individualité. C’est simplement se rendre compte que notre individualité est connectée à toutes les autres individualités par la même source. « Transcender l’ego », signifie également mettre l’égo au service du « Soi supérieur ». Agir et choisir selon cette guidance qui vient de la lumière. La lumière nous guide chaque seconde de la journée. La lumière nous donne direction chaque seconde de la journée. « Transcender l’ego » veut dire mettre notre ego au service et en cohérence avec cette guidance.

 

Puis on laisse la lumière descendre encore plus bas dans l’axe central pour se connecter avec le centre de la terre. Les forces matérielles. Il y a une confusion courante concernant les forces matérielles et les forces spirituelles, confusion qui les présente comme des forces opposées. Il s’agit là d’une croyance. En partant de cette croyance, on crée une scission énergétique en nous et cette scission énergétique crée des conflits et des problèmes. Mais on peut choisir de lâcher cette croyance dualiste selon laquelle les forces matérielles sont en opposition avec les forces spirituelles. Selon laquelle le fait de vivre bien spirituellement s’oppose au fait de vivre bien matériellement. On peut écarter ces croyances et simplement créer une harmonie. Je m’incarne dans un corps physique, j’accueille les forces terrestres, et je laisse ces forces terrestres s’harmoniser avec la lumière qui descend en moi. Je me construis une vie matérielle harmonieuse, sans l’obstacle des croyances dualistes. Je prends la juste quantité de forces terrestres, je prends la juste quantité de lumière, et le tout s’harmonise. Ma vie physique sur terre est parfaitement spirituelle et en même temps confortable dans la matière. Car je laisse les forces terrestres et la lumière s’intégrer en moi harmonieusement. Là, je me construis un paradis. Je suis. Je suis qui je suis. Qui d’autre puis-je être que moi-même ? Quel bonheur d’être. Quel bonheur d’être qui je suis. Je suis.

 

Et on laisse le « je suis » nourrir, instruire toutes les cellules. Parfois on rencontre une ou deux cellules qui sont un peu dans la confusion, qui ont perdu leur identité naturelle, et on peut leur refléter la vérité : regarde, tu es qui tu es, réalise qui tu es, reviens dans ta nature, je t’aime. Et on laisse l’amour inconditionnel envelopper toutes les cellules du corps qui retrouvent ainsi leur harmonie. Ensemble, ces cellules créent une homéostase agréable, paisible, harmonieuse.

 

Je propose de conclure avec un son, celui que vous voulez, juste pour affirmer notre alignement complet. On peut relâcher l’exercice, sans pour autant lâcher l’harmonie.

 

J’ai cette croyance vive que la terre et l’humanité qui la peuple ont un très beau destin, ainsi que tous les êtres vivants, animaux et plantes. J’ai assisté récemment à une présentation de Mathieu Ricard, qui évoquait le fait que l’optimisme est scientifiquement soutenu aujourd’hui par des preuves. Si on regarde statistiquement, l’histoire prouve que la violence diminue, l’analphabétisme disparaît, l’éducation devient de plus en plus globale, le taux de pauvreté diminue en pourcentage. Donc, de nombreuses statistiques prouvent que globalement on avance dans une direction très positive. Ce n’est effectivement pas l’image que les médias nous renvoient (qui cherchent le sensationnel et soulignent principalement ce qui va mal sur cette terre), mais si on regarde avec un peu de recul et de discernement scientifique, les preuves sont là, sans pour autant être dans le déni des nombreux défis qui restent à relever. Je vois une terre dans la lumière, peuplée d’êtres qui vivent dans la lumière. Une terre et une humanité dans laquelle la violence serait devenue tellement rare qu’elle serait surprenante : tiens, une insulte ? Tiens, une maladie ? Ca existe encore ? J’avais lu ça dans les livres d’histoire. C’est ma croyance pour le destin de l’humanité et de la planète. …dans 1000000 ou 200000 ans peut-être ?